Activités solaires et changements climatiques

Il est d'un immense intérêt de se plonger dans la lecture d'une suite d'articles du Docteur Mike Lockwood relatifs à la corrélation entre le flux solaire atteignant les hautes couches de l'atmosphère, les variations du champ magnétique et le nombre de taches solaires.

Ces trois paramètres sont naturellement liés puisque les taches solaires et leur apparition selon les latitudes du Soleil dépendent de la dynamo solaire, ce double flux torique qui apparaît aux hautes latitudes pour s'enfouir à l'intérieur de l'astre au niveau de l'équateur solaire et réapparaître ensuite au niveau des pôles. Cette « dynamo » est également à l'origine de modulations du champ magnétique de notre étoile qui nous protège en partie des rayonnements cosmiques provenant de l'Univers. Or, la Terre n'est pas en permanence « protégée » avec la même efficacité contre ces rayonnements galactiques et extra-galactiques par le champ magnétique du Soleil selon la position qu'elle occupe sur son orbite autour du Soleil et d'autre part selon le cycle d'environ onze ans de l'activité solaire qui modifie l'efficacité de cette protection.

Les effets du rayonnement cosmique sur l'atmosphère sont par conséquent variables et induisent une variabilité de l'état d'ionisation des hautes couches de l'atmosphère terrestre et durant les périodes de faibles activité solaire, donc durant l'affaiblissement (tout relatif) du champ magnétique solaire, alors la Terre se trouve soumise, y compris aux plus faibles altitudes, à ce rayonnement cosmique qui peut engendrer par exemple des précipitations plus fréquentes. Il ressort de ces études réalisées au Département de Météorologie de l'Université de Reading, GB, que non seulement la météo dépend des caprices du Soleil mais que la tendance climatique sur le moyen ou le long terme est étroitement corrélée à l'évolution de l'activité solaire.

Un autre facteur compliquant quelque peu l'analyse des variations du climat résulte des variations du champ magnétique terrestre. Il ressort donc que prévoir l'évolution du climat relève d'une gymnastique particulièrement complexe sinon périlleuse si on ne tient pas compte de la « vitalité » changeante du Soleil.

L'observation du géomagnétisme ne date pas d'aujourd'hui puisque ce sont les Chinois qui ont inventé la boussole au premier siècle de notre ère. À la fin du XVIe siècle un certain Robert Norman observa que l'aiguille aimantée d'une boussole n'était pas horizontale. Il en déduisit l'orientation du vecteur du champ magnétique terrestre. Quelques années plus tard on se rendit compte que la direction du nord magnétique ne correspondait pas avec celle indiquée par la rotation de la Terre en observant l'Etoile Polaire, tout simplement. Puis on se rendit compte que le champ magnétique terrestre variait au cours de la journée. Il fallut attendre le milieu du XIXe siècle pour qu'un certain nombre de villes, sous l'impulsion de physiciens comme Gauss et Weber, s'équipent dans leurs observatoires de magnétomètres. C'est ainsi que l'Empire Britannique mit en place un réseau planétaire de magnétomètres dispersés dans diverses provinces (dominions), Canada, Australie, Afrique du Sud et même dans les îles de Saint-Hélène ou de Singapour, alors possession de Sa Majesté. Les données furent analysées et montrèrent que le champ magnétique terrestre tel qu'observé par ces appareils d'une précision déjà surprenante pour l'époque variait de manière synchrone avec la variation des taches solaires outre le cycle d'alternance jour-nuit régulier. Il faut donc citer le sieur Edward Sabine de l'Amirauté Britannique comme auteur de cette observation inattendue et il faudra attendre de nombreuses années avant d'en apporter une compréhension détaillée.

Référence:


  • http://fr.sott.net/article/24929-Changement-climatique-activite-solaire-et-age-glaciaire-a-venir

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